Quel est le prix d’une théière japonaise ?

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En ce début d’année, le temps n’est pas vraiment au beau fixe et la fraicheur s’installe partout en France. C’est donc l’occasion de rester à la maison et de parler de théières japonaises (Kyûsu et hôhin) pour donner, notamment aux débutants, quelques critères de choix dans l’achat d’une théière.

Ici, nous allons essayer d’éviter au maximum les critères subjectifs, pour rester simple et concret.

Voici les critères clés pour choisir votre théière japonaise et connaitre son prix.

La capacité d’une théière japonaise :

Il ne faut pas être trop obsédé par la taille de la théière, mais il est préférable d’utiliser un objet dont le volume est adapté à l’usage que l’on va en faire (quel type de thé ? pour combien de personnes ?).

La plupart recherchent un outil permettant de préparer un sencha de qualité, un tamaryokucha ou un kama-iri. Ainsi, si l’utilisation est exclusivement des infusions pour une personne, il sera préférable d’avoir une théière de petit volume, entre 100 et 200 ml. Avec 180 – 200 ml, on pourra même faire deux tasses de sencha. Avec un volume de 100-150 ml, on peut préparer deux ou trois tasses de Gyokuro.

Une théière d’environ 250 ml sera un outil très polyvalent, dans lequel on pourra préparer trois tasses de sencha, mais toujours adapté pour faire une seule tasse, et conviendra également pour les thés de type hôji-cha.

A l’inverse, si l’objectif principal est de préparer du thé pour de nombreuses personnes, une théière de plus de 300 ml sera préférable.

Une théière en argile ou en porcelaine ?

Question difficile…

La porcelaine est neutre, n’affecte pas le goût du thé, tandis que chaque terre (non émaillée) aura des propriétés légèrement différentes. Cependant il me semble qu’il est préférable de commencer par une bonne argile plutôt que de réussir simplement une bonne infusion.

De plus, il semble qu’il y ait plus de théières en argile de très bonne qualité (taille, forme, etc.) que de théières en porcelaine comme on peut en trouver ici.

La porcelaine reste un outil indispensable pour qui veut approfondir le sujet par des dégustations analytiques. Hôhin est alors le choix le plus évident.

Quelle argile ? Quelles régions ?

tarif theiere japonaiseC’est sur ce point précis que je préfère ne pas entrer dans les détails. En effet, avec ces questions, chaque argile, chaque type de cuisson est un cas particulier qui ne s’applique pas forcément sur chaque thé. On rentre là dans un domaine subjectif, et tout cela est très subtil.

Par contre, si l’on doit parler de région ou de tradition, il n’y a aucune hésitation : Tokoname (préfecture d’Aichi, ville de Tokoname) et Banko (préfecture de Mie, ville de Yokkaichi).

Avec le Tokoname-yaki et le Banko-yaki, les potiers sont des « kyûsu-shokunin » (artisans du kyûsu). La fabrication d’un kyûsu est un domaine très spécialisé de la poterie, une spécialité en soi, extrêmement difficile.

Après, on entre dans le domaine des goûts personnels, en ce qui concerne la variété des techniques, le niveau technique les compétences des artisans de Tokoname sont inégalables.

Il y a bien sûr beaucoup de beaux objets dans d’autres domaines, mais du point de vue technique, en tant qu’outil pour infuser le thé, je ne recommanderais pas les poteries des autres domaines comme première ou principale poterie.

Théière fabriquée à la main ou moulé ?

L’idée que la fabrication au tour à la main est nécessairement supérieure à la fabrication au moule en série, est une idée très romantique, qui est parfois fausse.

D’une part, avec le moule  » ikomi « , chaque partie de la théière (corps, poignée, bec, couvercle, filtre) est fabriquée séparément, exactement comme dans le cas du tournage à la main, puis assemblée et finie exactement de la même manière que pour les théières tournées à la main. De plus, selon les potiers, le tournage à la main sur le tour est en fait la partie la plus facile de la fabrication des théières, et c’est le travail de finition qui est le plus délicat. Enfin, il faut comprendre qu’avec la fabrication ikomi, on ne fait qu’entre 5 et 10 pots. De plus, cela prend du temps.

Bien sûr, la plupart de la production ikomi est très bas de gamme, mais il y a aussi d’excellents travaux, parfois meilleurs que certains travaux de potiers (surtout dans le cas de potiers non spécialisés, dont les pots sont souvent chers et complètement inadaptés à la préparation du thé).

L’esthétique et le design

La préparation du thé doit être un plaisir en soi. Pour cela il est essentiel d’avoir une théière que l’on aime. L’esthétique est donc un critère tout à fait essentiel.

Les filtres intégrés

Le filtre est une question qui est beaucoup débattue, surtout au Japon ou le consommateur moyen de thé boit principalement du thé ‘fukamushi’, très poudreux, et ne veut pas s’occuper de la préparation. Il s’agit de parer au colmatage des filtres qui est apparu dans les années 70 les filtres métalliques. Cela paraît simple, mais il a fallu plusieurs années pour mettre au point des filtres métalliques efficaces et y adapter la fabrication des kyûsu.

Mais sérieusement ! Allons-y pour les filtres en céramique ! Il semble que d’une manière ou d’une autre les thés très poudreux vont le boucher, et il a tendance à se salir sur la face arrière (difficile à nettoyer, donc risque de mauvaises odeurs, puis de bouchage).

Le prix d’une théière japonaise :

Le budget est forcément un critère très important pour la plupart des gens. Pourtant, la théière est un accessoire indispensable à la préparation du thé, elle doit même être un élément important du plaisir, et il ne faut pas viser un prix trop bas. Ainsi, 50€ (prix au Japon) est un minimum pour obtenir un outil de qualité, surtout dans le cas d’une théière en terre.

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